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Comprendre

2 février 2008

Le but de ce site n'est absolument pas

Le but de ce site n'est absolument pas didactique. Néanmoins, il me semble bon, afin de comprendre et d'interpréter les photographies d'orages ou de nuages orageux, d'indiquer comment ceux-ci se forment, évoluent et meurent.

Le meilleur site francophone en la matière restant le suivant:

http://www.meteobell.com/

.

Avant toute chose, il faut savoir que chaque orage est unique, même s'ils présentent parfois de nombreuses similitudes. Par ailleurs, un orage, ne naît pas orage d'un seul coup, il y a avant, une évolution qui se révèle tout à fait passionante à observer.

Un orage pour se développer à besoin de plusieurs ingrédients, tels qu'un déséquilibre thermique qui crée une instabilité atmosphérique (soit une masse d'air froide qui surplombe une masse d'air plus chaude), d'humidité, et d'une distribution des vents différentes à chaque étage de l'atmosphère (ce dernier point favorise nottament les orages violents, cependant cette condition n'est pas forcément nécéssaire).

Il est également nécéssaire d'avoir une zone de forçage (locale, comme un bois, un relief; ou de plus grande échelle comme un conflit de masse d'air), qui permettra à l'air instable de se condenser et d'évoluer au sein de cette masse d'air plus froide. Cette particule d'air chaud, plus chaude que l'air ambiant (par conséquent plus légère) s'élèvera. L'air se condense, de la vapeur d'eau se forme et un nuage apparaît: le Cumulus.

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(Exemple de Cumulus congestus qui se sont formés dans des conditions instables)

.

Le Cumulus tant qu'il est alimenté en air chaud et humide continue à grossir.

Il existe différentes variétés de Cumulus. En période anticyclonique et stable celui-ci est plat et ne dépasse pas un kilomètre d'épaisseur on l'appelle Cumulus Humilis. Lorsque la convection est plus forte, les Cumulus prend un peu d'ampleur et son épaisseur peut aller jusqu'à quatre kilomètres, on l'appelle Médiocris. Enfin, lorsque la convection est importante et liée à une instabilité atmosphérique, le Cumulus est appelé Congestus (voir photos ci-dessus), il peut aller de quatre jusqu'à dix kilomètres de haut, jusqu'à ce que le cumulus devienne Cumulonimbus.

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(Exemple typique de Cumulonimbus Capillatus Incus)

La phase de croissance se traduit visuellement par un bouillonement du nuage qui prend une forme de tour ou de choux fleur. Les Cumulus, lorsque ceux-cid'enclum se développent à l'extrème atteignent un point d'équilibre qui correspond à la tropopause (soit vers 10 000 mètres d'altitude environ).

Cette étape est très importante, car elle marque en général le début de l'orage. Les goutelettes d'eau surfondues se transforment en cristeaux de glace. Cette glaciation correspond peu ou prou au début de l'activité electrique.

Visuellement, le Cumulonimbus Calvus se traduit par un nuage vertical de très grande taille qui perd peu à peu ses bourgeonnement et dont le sommet commence à s'étaler sous forme d'enclume.

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(Exemple de Cumulonimbus Calvus)

A ce stade là, nous sommes au début de l'orage. L'étalement de l'enclume correspond souvent avec l'apparition des premiers coups de foudre.

Il faut savoir que le Cumulonimus est le roi des nuages. Celui-ci est très impressionant.

Visuellement, il peut atteindre jusqu'à quinze kilomètres d'altitude. Plusieurs millions de tonnes d'Eau et de Glace composent celui-ci. On estime environ à 700.000 tonnes d'air aspirés chaque minutes par le cumulonimbus. Un tel brassage d'hydrométéores baladés par les violents courants verticaux fini par crée différentes charges d'électricité statique qui se répartissent au sein du nuage orageux. On estime que les charges négatives se répartissent plutôt dans les basses couches nuageuses, tandis que les charges positives se répartissent plutôt en altitude, au sein des cristaux de glace. L'atmosphère n'aimant pas les déséquilibres attire les charges entre elles à travers de violentes manifestation électrostatique, donnant ainsi naissance à un éclair.

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(Exemple d'éclairs descendant négatif avec traceurs descendants)

L'eléctrisation de l'orage est proportionelle à la force des courants ascendants et descendants qui alimentent celui-ci. Les courants ascendants (courants d'air chauds et humides qui alimentent l'orage) sont le moteur de celui-ci. Leurs puissances, leurs organisations donnent ainsi naissance à de nombreuses variétés d'orages que nous allons un peu passer en détail dans les pages qui suivent.

               Monocellulaire                                  Frontal                                  Multicellulaire

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Toutes les images présentes sur cette page sont (C) Henri Buffetaut

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